Montres Né pour la course

Pour une personne originaire du nord de l’Angleterre, le mot « Carrera » semble incroyablement exotique. Composé de trois syllabes, il roule sur la langue. Ce mot espagnol a plusieurs significations, notamment « route », « course », « parcours » et « carrière ». Aujourd’hui, le nom est synonyme de vitesse et de chronographes légendaires et déborde de passion et d’excitation latine. L’origine du nom Carrera s’avère une histoire fascinante.

En 1962, alors qu’il assistait à la course des 12 heures de Sebring en Floride, Jack Heuer discuta avec les parents de deux jeunes pilotes de course mexicains, Pedro et Ricardo Rodriguez. Les parents exprimèrent leur soulagement car leur progéniture était trop jeune pour avoir participé à la Carrera Panamericana Mexico qui s’était tenue quelques années auparavant. Largement considérée comme la course la plus dangereuse au monde, la course sur route « de frontière à frontière » couvrait environ 3000 km et se déroula de 1950 à 1954. Après la tristement célèbre catastrophe du Mans de 1955, où 83 spectateurs furent tués, la Panamericana Mexico fut annulée.

C’est le mot « Carrera » qui suscita l’intérêt de Jack Heuer. En effet, il aurait qualifié ce mot de « sexy ». À son retour en Suisse, Jack déposa le nom « Heuer Carrera » et l’année suivante, le premier chronographe Carrera, la référence 2447, fut lancé.

La référence 1158CHN était logée dans un boîtier de forme barillet, mesurant 38 mm de diamètre. Deux poussoirs de chronographe étaient positionnés sur le flanc droit du boîtier tandis que la couronne était située à 9 heures. L’emplacement inhabituel de la couronne sur le flanc gauche du boîtier était une fonction de l’architecture du Calibre 11, une caractéristique qu’il partageait avec les premiers exemplaires de la Monaco.

Dotée d’un cadran en or avec des registres noirs, la couleur choisie pour la référence 1158CHN était parfaitement tendance à une époque où les cols ailés et les pattes d’éléphant faisaient fureur. Un affichage de la date était situé à 6 heures. Il intégrait des chiffres blancs sur un disque noir, ajoutant une dose de contraste élégant. Le cadran était encadré par une échelle tachymétrique présentée sur le rehaut adjacent. Certains exemplaires étaient portés sur un bracelet en cuir synthétique noir, tandis que d’autres étaient équipés d’un bracelet en or ultra-luxueux fabriqué par la société spécialisée Gay Frères.

À l’origine, la référence 1158CHN était l’exclusivité des pilotes Ferrari et du personnel de l’équipe. Cependant, le chronographe a rapidement été convoité par d’autres membres de la confrérie de la F1, y compris des pilotes de légende. Conscient de la désirabilité du modèle, Jack Heuer a souvent offert aux pilotes gagnants leur propre référence 1158CHN. La liste des propriétaires illustres comprend Mario Andretti, Jacky Ickx, Niki Lauda et Joe Siffert.

Jack Heuer faisait partie intégrante de la scène de la F1, un monde où le succès et la tragédie coexistaient. C’est peut-être pour cette raison qu’il s’est pris d’affection pour la référence 1158CHN, la montre des champions. En effet, on dit souvent que la 1158CHN reste la montre préférée de Jack. Le modèle a certainement servi d’inspiration à l’édition limitée TAG Heuer Carrera Chronograph Jack Heuer Birthday Gold. Produite pour marquer le 88e anniversaire de l’ancien PDG de Heuer, la montre était dotée de quelques qualités notables.

Limitée à seulement 188 exemplaires, cette montre fut dotée d’un chaste cadran blanc. Elle a conservé la disposition claire et épurée de la référence 2447 et de toutes les itérations de la Carrera qui ont suivi. Logée dans un boîtier contemporain de 42 mm, en or rose 18 carats 5N, et animée par le Calibre Heuer 02, le mouvement maison de TAG Heuer, la montre a réussi à être à la fois classique et contemporaine.

La marque d’avant-garde vient de sortir une nouvelle Carrera, inspirée des années 1970 et, en particulier, de la référence 1158CHN susmentionnée. Le chronographe TAG Heuer Carrera noir et jaune doré s’inscrit dans l’esprit des années 1970, une époque où les voitures John Player Special franchissaient les apex avec aplomb et filaient régulièrement vers le drapeau à damier, remportant de nombreuses victoires.

Les voitures noir et or à moteur Lotus, dites « JPS », concoururent en F1 de 1972 à 1986. Parmi les pilotes notables de l’équipe JPS figuraient Emerson Fittipaldi et Ronnie Peterson, qui reçurent tous deux une référence 1158CHN. Ambassadeur de TAG Heuer, Ayrton Senna pilota la Lotus 98T en 1986, la dernière fois que des voitures de F1 aux couleurs de JPS coururent à toute vitesse.

TAG Heuer a doté ce nouveau modèle d’un « cadran panda inversé », terme utilisé pour décrire l’alter ego esthétique de la référence 1158CHN. Le cadran doré et les registres noirs du modèle des années 1970 ont été remplacés par un cadran noir et des registres dorés. Les deux sous-cadrans, un registre de 30 minutes à 3 heures et un registre de 12 heures à 9 heures, sont dotés d’un centre arrondi et encadrés par des pistes circulaires lisses. Tout est très symétrique et semble bi-compax dans la disposition, tout comme la référence 1158CHN. Cependant, regardez à nouveau et vous verrez qu’il y a un petit affichage des secondes positionné dans la partie inférieure du cadran. Discret, il n’encombre pas le cadran, mais il reste éminemment lisible. C’est un détail subtil qui contribue avec succès à l’aspect particulièrement harmonieux du cadran.

Les aiguilles des heures et des minutes qui ornent le cadran brossé noir soleillé sont revêtues de Super-LumiNova (SLN), tandis que les index appliqués sont étagés et comportent une section rectangulaire de SLN, placée à côté. Le guichet de date souscrit au design 1158N. Positionné à 6 heures, il se compose de chiffres blancs présentés sur un disque noir, le tout encadré d’une bordure dorée. La couleur du disque de date est assortie au cadran, comme le veut l’étiquette horlogère. Une piste des minutes est présentée sur un rehaut entourant le cadran, s’avérant utile pour lire l’heure courante ou compter les secondes écoulées.

Si l’or blanc et le platine sont des métaux nobles, rien n’exprime mieux l’opulence que l’or jaune massif 18 carats 3N. Mesurant 42 mm de diamètre, l’échelle du nouveau chronographe TAG Heuer Carrera noir et jaune doré convient aux goûts modernes. Le boîtier présente des finitions polies et finement brossées, une combinaison qui s’avère à la fois difficile et longue à réaliser. Tout au long de la composition, des lignes courbes, des bords droits et des facettes complexes flirtent avec la lumière, offrant un somptueux mélange de brillance et d’ombre. Un seul coup d’œil à ce modèle et il s’avère évident que TAG Heuer respecte la valeur de ce métal précieux, le traitant avec respect en employant un design réfléchi tout au long de l’opération.

Au dos de la montre, ce chronographe des temps modernes est doté d’un verre saphir qui permet de voir le Calibre Heuer 02. Ce mouvement maison, produit dans les installations de TAG Heuer à Chevenez, est à la pointe de la technologie. Calibre « entièrement intégré », il a été conçu dès le départ pour être un chronographe, plutôt que d’être adapté à partir d’un mouvement de base uniquement temporel. La combinaison d’un accouplement vertical et d’une roue à colonne est considérée comme la combinaison optimale par les puristes. Contrairement à certains chronographes, lorsqu’on appuie sur le poussoir à 2 heures, l’aiguille centrale des secondes du chronographe entame son parcours sans hésitation ni vacillement. De plus, le toucher du poussoir est doux et soyeux, une caractéristique très prisée par les aficionados du chronographe.

Si le Calibre Heuer 02 est moderne, il s’appuie sur le savoir-faire de TAG Heuer, accumulé au cours des 160 dernières années.

Les mots ont un sens différent selon les langues. Certains noms ne quittent jamais leur terre natale, tandis que d’autres voyagent et trouvent un écho auprès d’un public mondial. Lorsque Jack William Heuer, originaire de Berne, en Suisse, entendit le mot espagnol Carrera, cela lui fit penser à du glamour. Ce nom stimula manifestement son imagination et, l’année suivante, il mit au point la référence 2447. C’est un nom qui, depuis, a fait le tour du monde.

Aujourd’hui, le nom de Carrera est familier aux adeptes de la marque, aux collectionneurs de montres et aux amateurs de voitures. Le voyage a été long pour la Carrera et il n’est pas encore terminé. Au contraire, le modèle continue d’attirer de nouveaux admirateurs dans ses rangs.

Ce dernier modèle, le chronographe TAG Heuer Carrera, allie le savoir-faire de la société d’avant-garde à l’or jaune pour former une glorieuse expression de la haute horlogerie.

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