Style de vie Un tour de piste à travers Monaco

Chaque virage est une véritable beauté. Chaque tournant ouvre un portail vers une époque différente, une vue panoramique de la Méditerranée, une scène pittoresque de bâtiments baroques en cascade. Même lorsque vous conduisez à Monaco à des vitesses folles, le circuit doit être différent. Il est plus intime, plus exaltant. La plupart des circuits dans le monde sont construits sur mesure pour les courses. Ici, dans cette principauté, il y a un contrat, une entente entre les Monégasques et les pilotes de course. Les habitants offrent aux pilotes leurs rues pendant 3 jours et en retour, les pilotes doivent faire un spectacle. Comme de bons invités, ils doivent garder la conduite féroce mais propre. Ils doivent faire la course, mais avec respect. Ils ne peuvent pas se déchaîner comme des taureaux enragés dans une ville de porcelaine.

C’est ce qui fait de Monaco plus qu’un simple circuit de course.

C’est pourquoi nous avons donné son nom à un chronographe.

C’est pourquoi Monaco est comme notre maison spirituelle.

Les week-ends de course, vous verrez des fans porter, comparer et parler de leurs TAG Heuer Monacos. Un grand nombre de nos ambassadeurs se sont également distingués ici. Notre ADN en tant que marque a été écrit lors de courses comme celle-ci. Mais qu’est-ce que ça fait de conduire ici ? Que voyez-vous, entendez-vous et ressentez-vous à travers ces visières, derrière ces volants ? Avec le Grand Prix de Monaco à l’horizon, nous avons pensé vous donner une idée de ce que c’est que d’être dans le siège du pilote. Nous allons vous emmener faire un tour de piste littéraire dans les rues de Monaco. Mais d’abord, une petite leçon d’histoire.

Le premier Grand Prix de Monaco s’est déroulé dans les rues étroites, bosselées, sinueuses et vallonnées de la petite principauté du bord de la Méditerranée en 1929 – plus de deux décennies avant le début du championnat de Formule 1 en 1950. Aujourd’hui, la course se déroule toujours sur le même circuit, car il y a peu d’autres tracés possibles dans les limites de la ville. Avec ses épingles à cheveux, ses virages étroits et son tunnel plat, le circuit est aussi un grand niveleur entre les voitures et les pilotes. C’est le joyau de la couronne du sport automobile. C’est le préféré de tous les pilotes et de tous les fans de course.

Vous êtes attaché dans votre siège de voiture de Formule 1. (Choisissez n’importe quel modèle de n’importe quelle époque.) Vos mains ne font qu’un avec le volant. Vous portez votre casque, vos yeux sont concentrés sur la courte ligne droite devant vous. Sur les bords de la piste, vous voyez la foule s’installer sur un fond de barrières, de bâtiments Belle Époque et d’ifs et de gommiers florissants. Le soleil a éclairé la cime des arbres verts en jaune vif, les faisant ressembler à des balises éclairant le chemin.

C’est l’extinction des feux, vous mettez le pied sur l’accélérateur et vous vous envolez de votre position de départ. Vous passez à la vision en tunnel. Les côtés de la piste se transforment en un flou alors que vous sprintez sur le Boulevard Albert Ier, jusqu’au virage serré de Sainte-Dévote, nommé d’après une chapelle juste derrière les barrières. Un détour historique : lorsqu’un prince monégasque se marie, la mariée dépose son bouquet dans la chapelle. Retour à la course. Vous passez la deuxième vitesse dans le virage à droite. Ce virage a été le théâtre de nombreux accidents au premier tour. Mais depuis qu’ils ont supprimé le mini rond-point à l’apex du virage, celui-ci est maintenant plus large, ce qui entraîne moins d’incidents de course. Vous montez ensuite l’Avenue d’Ostende, passez devant Beau Rivage, avant de descendre pour le long virage à gauche de Massenet. Ah, c’est ici que votre direction doit correspondre aux notes du compositeur d’opéra français dont le nom orne ce virage. Le long virage à gauche embrasse l’Opéra de Monte-Carlo, devant lequel se trouve un buste de Massenet.

Alors que votre voiture sort de Massenet, les enjeux deviennent plus importants. Vous êtes au célèbre Casino de Monte-Carlo – son atrium de vitraux et de marbre et d’or défile – avant de rejoindre rapidement la bien nommée Place du Casino. Depuis les hauteurs du quartier des jeux, vous serpentez sur l’Avenue des Beaux Arts, la prochaine courte ligne droite, en évitant une énorme bosse sur la gauche de la piste. Ouf, c’est juste un rappel pour garder votre esprit sur ce circuit unique. Vous continuez jusqu’à ce que vous rencontriez le virage serré de Mirabeau, vous glissez dans le virage et prenez une courte descente vers l’épingle à cheveux Fairmont encore plus serrée. Vous aimeriez pouvoir vous rendre au Fairmont et profiter de la vue imprenable depuis les balcons de l’hôtel, mais malheureusement, vous avez un tour à finir. Concentrez-vous.

Vous enroulez votre voiture autour de la belle épingle à cheveux et descendez encore plus bas vers un double virage à droite appelé Portier. Et maintenant, la piste s’ouvre sur le fameux tunnel. Le soleil nous quitte momentanément, le son de votre moteur rebondit sur les murs du tunnel alors que vous écrasez les pédales avec vos pieds. Si vos oreilles ne sifflaient pas déjà, elles vont siffler maintenant.

Au sortir du tunnel, il y a de nouveau de la lumière. Il n’y a pas que la lumière, il y a aussi la mer bleu clair, remplie de yachts, de bateaux et de personnes qui vous regardent du haut de leurs ponts luxueux. Bon, concentrez-vous. Il faut freiner fort pour la Nouvelle Chicane gauche-droite-gauche serrée. La chicane est généralement le seul endroit du circuit où vous pouvez dépasser. Mais sur ce tour de piste littéraire, vous êtes à la première place. Ne vous laissez pas emporter, car tout droit devant vous se trouve une courte ligne droite vers Tabac. Oh et regardez, plus de yachts de luxe sur votre gauche. Vous arrivez à la Piscine, une chicane rapide gauche-droite suivie d’une chicane droite-gauche plus lente qui fait passer les voitures devant le stade nautique Rainier III. Son complexe de piscines, qui est actuellement en cours de rénovation, donne son nom au virage.

Après la Piscine, vous trouverez une courte ligne droite, puis un virage à gauche rapide, qui est immédiatement suivi d’un virage serré à droite appelé La Rascasse. Une rascasse est un type de poisson que l’on trouve en Méditerranée. La légende urbaine veut qu’il y ait eu à Monaco un vieux bar de pêcheurs appelé La Rascasse, qui a donné son nom à ce virage. Et maintenant, un nouveau bar, portant le même nom, se situe dans le virage de la Rascasse. Vous pourriez peut-être y prendre un verre après votre tour de piste ? Vous y êtes presque. La Rascasse vous emmène dans une autre courte ligne droite qui précède le dernier virage, le Virage Antony Noghès. Noghès organisa le premier Grand Prix de Monaco. Vos mains se relâchent sur le volant au moment où vous prenez le virage, un virage serré à droite. Vous changez de vitesse et arrivez à la ligne droite de départ et d’arrivée.

Et voilà, vous venez de faire un tour de piste littéraire de Monaco. Pas mal pour un circuit qui laisse souvent les gens sans voix.