Podcast Podcast, Saison 3, Épisode 10 : Pascal Wehrlein et António Félix da Costa

Il y a des moments où le temps s’arrête. Des moments où l’on frôle la grandeur. Des moments qui résistent à l’épreuve du temps. The Edge est une série de conversations où des personnalités extraordinaires nous racontent l’un des moments les plus marquants de leur vie et nous font entrer dans leur intimité. Un record du monde, un championnat du monde, une révélation ou une décision qui a changé leur vie. Ils revivent pour nous ces moments, minute après minute. Ils nous racontent comment ils ont dépassé la pression, la peur et la douleur pour repousser toutes leurs limites. Jusqu’au bout.

Nos invités d’aujourd’hui sont Pascal Wehrlein et António Félix da Costa, qui font partie de l’écurie de Formule E TAG Heuer Porsche. Dans cet épisode spécial, Pascal et Antonio parlent de leur travail d’équipe et de leur dynamique, et reviennent sur cette saison, la meilleure pour l’équipe. Ils nous expliquent ce qu’il faut pour gagner, quels ont été leurs plus grands défis et ce qu’ils pensent du résultat global. Ils nous confient leurs sentiments et leurs pensées pendant la compétition et expriment leurs espoirs pour l’avenir.

Voici de quoi faire monter l’adrénaline avant de passer aux choses sérieuses. Mais n’oubliez pas de vous abonner à notre podcast pour écouter cet épisode dans son intégralité à un autre moment. The Edge, c’est une série d’interviews avec des individus hors du commun qui explorent les confins du possible. Qu’est-ce qui sépare le vainqueur du simple participant ? D’où vient cette force intérieure qui nous pousse à dépasser nos limites ?

Je suis encore en phase d’adaptation, car cela a pris un peu plus de temps. Nouvelle voiture, nouveaux pneus, nouveaux ingénieurs d’équipe, il y avait beaucoup à apprendre et peu de temps. J’ai rejoint l’écurie assez tard dans la saison, en octobre. Ensuite, nous avons eu quelques jours de test et nous sommes allés à Valence. Et comme il s’agissait d’une nouvelle voiture, la plupart des essais étaient liés à la fiabilité, ce qui fait que nous n’avons pas eu beaucoup de temps pour nous concentrer sur la conduite. Et ce n’était pas génial au début. Vous [Pascal] gagniez des courses et moi, je m’accrochais à la vie. Mais ce n’est pas grave, car c’est un bon rappel à l’ordre.

Pascal : Je pense que nous formons une très bonne équipe. Tout d’abord, nous avons de très bonnes relations. Nous venons d’un milieu similaire ces dernières années. Nous nous sommes donc tous deux rencontrés en Formule 3. Vous avez de l’expérience dans une voiture de Formule 1, j’ai de l’expérience dans une voiture de Formule 1. Vous avez un peu plus d’expérience en Formule E, mais j’ai aussi quatre ans d’expérience.

António : Je pense que nous formons une excellente équipe. Nous sommes deux personnes très différentes, ce qui n’est pas un problème. Je suis très sociable, j’aime être apprécié et je déteste être détesté. Et je pense que vous vous fichez d’être détesté, ce qui est très bien. Nous nous entendons très bien. Je pense que vous êtes très juste, vous savez, dur mais juste. C’est idéal pour travailler ensemble. Je pense que nous nous sommes très bien débrouillés et qu’il y a encore de meilleures choses à venir.

Pascal : Les attentes étaient très élevées après cela. C’est certain. Je dirais cependant que nous avons eu un milieu de saison encore plus fort. La dernière partie de la saison nous a un peu échappé.

António : Si je dois regarder en arrière, je dirais que nous avons probablement perdu des points précieux à Monaco.

Pascal : La saison n’a pas été mauvaise. Nous avons remporté quatre victoires, alors que les saisons précédentes, nous n’en avions remporté qu’une par saison. C’était donc un grand pas en avant. Mais les attentes et les objectifs étaient également beaucoup plus élevés. Je ne suis donc pas satisfait à 100 %. Je pense que nous ne pouvons et ne devons pas nous réjouir parce que nous voulons gagner. Mais je vois aussi les points positifs et je ne veux pas les oublier. Je ne veux pas oublier que nous sommes tous les deux montés sur deux podiums.

António : Nous avons eu un petit aperçu de ce qui aurait pu être et nous avons réveillé un nouveau monstre en chacun de nous. Nous ne sommes pas là pour participer. Nous sommes là pour gagner. Et nous avons maintenant montré que nous en étions capables.