SPORT TAG Heuer X Porsche : une course des plus silencieuses

Porsche est depuis longtemps habituée à la première marche du podium. Des courses d’endurance de la Carrera Panamericana et de la Targa Florio, au colosse flamboyant d’un prototype sportif 917 qui dévale la ligne droite des Hunaudières à plus de 320 km/h en route vers la victoire aux 24 heures du Mans.

Il peut donc sembler surprenant que dans le prochain chapitre de son histoire, Porsche renonce au piston, à la soupape et au tuyau d’échappement, en décidant de rejoindre lors la saison 2019/20 la Formule E, un championnat de monoplaces électriques.

Compétition automobile qui a su séduire les plus grandes marques du milieu, la Formule E revêt un caractère tout à fait particulier. Créé par l’homme d’affaires espagnol Alejandro Agag en 2014, il était évident dès le départ que le nouveau projet ne se contenterait pas de supprimer le moteur à combustion interne, mais qu’il repenserait également les règles d’une compétition mondiale. Pas de circuits à des kilomètres de l’agglomération la plus proche, bien au contraire, les courses de Formule E allaient être organisées au cœur de certaines des villes les plus célèbres au monde.

Paris, Londres, Hong Kong et Pékin sont à ce jour parmi les premières villes hôtes de la compétition. D’autres modifications au schéma traditionnel ont été apportées avec des courses organisées sur une journée, à l’inverse des week-ends de 3 jours de la Formule 1. Le résultat ? Un public plus diversifié, composé particulièrement de familles. L’idée préconçue selon laquelle une course automobile se doit de choyer nos tympans a également été reléguée au second plan. Il existe en effet tout un marché de spectateurs qui apprécient converser avec leurs voisins lors de courses propres et serrées.

Parfait pour une sortie en famille ou entre amis. Même les pilotes semblent s’amuser. Tout en restant toujours aussi compétitifs au volant, ces derniers profitent davantage du temps hors de leur voiture que les pilotes de Formula 1 constamment sous pression. Entre deux courses, ils aiment se détendre dans leur stand respectif, en plaisantant entre eux ou en bavardant avec le public. Ils ne se précipitent jamais vers l’aéroport dès la course terminée, mais préfèrent se rendre aux réceptions fastueuses organisées en soirée, autre spécialité du bon vivant Alejandro Agag. Le fait que les courses se déroulent en ville joue un rôle crucial. Silverstone est sans aucun doute un circuit exceptionnel, mais il ne remportera jamais de prix gastronomique.

Il soutient fermement la principale raison pour laquelle la Formule E a vu le jour, à savoir attirer l’attention sur l’énergie électrique : « Il est très important pour les constructeurs de rejoindre la Formule E, c’est un excellent moyen de servir leurs stratégies et de représenter officiellement l’aspect sportif de l’électromobilité. C’est primordial pour le futur de la planète. » Il apprécie l’idée d’une course plus durable et écologique : « Il est important que chacun assume sa part de responsabilité. En tant que pilote, j’ai décidé d’agir en participant à ce championnat. Pour leur part, Porsche et ses ingénieurs placent leur meilleure technologie au service d’un savoir-faire plus propre et durable. Nous n’avons pas peur de repousser les limites pour améliorer notre technique et créer des moteurs plus performants. »

Ces avancées technologiques contribuent également à élaborer les voitures que nous, le commun des mortels, conduirons au quotidien. En septembre 2019, Porsche a lancé la Taycan, sa première voiture de sport 100 % électrique. Le fabricant allemand espère tirer parti des enseignements de la course électrique pour développer davantage sa gamme. L’image de marque entre également en jeu. La victoire de Porsche lors d’une course de Formule E aura un impact direct sur les ventes de voitures de route électriques. Comme le dit l’adage : « Win on Sunday, sell on Monday » (« Victoire le dimanche, vente le lundi »).

André Lotterer a trouvé en Porsche sa demeure spirituelle. Son père avait l’habitude de conduire des Porsches à l’occasion de rallyes, et déposait même le jeune André à l’école dans l’une de ses voitures du Groupe B. Un souvenir qui n’est pas près de s’effacer. Il nourrit depuis une passion pour la marque germanique et dispose aujourd’hui d’une collection bien fournie de voitures de routes Porsche classiques. Il a choisi son équipe, c’est évident. « J’ai longtemps dessiné des Porsches 911 depuis ma plus tendre enfance. Cet engouement ne m’a jamais quitté, sans doute en raison de son prestige. Vous connaissez quelqu’un qui n’aime pas Porsche ? » Le jeune champion germano-mauricien et ex-pilote de Formule 1 Pascal Wehrlein rejoindra André Lotterer pour la prochaine saison. Après une année de préparation et avec un duo de pilotes talentueux, l’équipe TAG Heuer Porsche Formule E brigue une nouvelle victoire, plus silencieuse et écologique.

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